En parallèle de mon activité en cabinet, j'interviens également pour l'Association Unis'Vers afin de proposer la Sophrologie à différents publics dans différents cadres.
Conscient qu'il y avait un réel besoin et peu d'initiative proposée et mise en place pour répondre au mieux-être des personnes en situation de handicap, j'ai donc adapté les séances et techniques de Sophrologie pour ce public afin d'y répondre.
Métissant exercices de Motricité, Sophrologie et Relaxation, j'anime donc des
séances de Sophrologie Adaptée conjointement avec un Éducateur Diplômé.
Les séances proposent aux participants, sous forme ludique, des exercices alliant détente et motricité.
La relaxation correspond à un état associant une détente musculaire et une sensation de calme généralisé, psychologique et physiologique. Le
concept d’activités motrices adaptées est, dans une généralité, la mise en œuvre de programmes de développement et de maintien
des habiletés et capacités motrices en réponse aux besoins particuliers des personnes en situation de handicap mental.
Avec un groupe de 10 personnes maximum et selon les capacités, problématiques et aspirations personnelles, nous pratiquons, sous forme
ludique, des exercices et jeux statiques ou dynamiques, en position debout, assise ou allongée, avec les techniques de respiration, de relaxation, auxquelles s’ajoutent mouvements, gestes lents
et postures simples, dans le respect des possibilités de chacun.
Quelle que soit sa condition physique, ces séances collectives donnent l’opportunité d’un véritable rendez-vous régulier avec soi-même, privilégiant
la détente physique, émotionnelle et mentale. Les séances durent 1 heure dans un cadre qui doit être contenant.
En accueillant la personne avec délicatesse, tranquillité et disponibilité, l’atelier « Sophrologie Adaptée » peut permettre, selon la singularité
de chacun à :
• Vivre un moment de plaisir, de bien-être, de calme.
• Apprendre simplement à se relâcher, se détendre et s’amuser
• Pouvoir se valoriser en fonction de son action et de son évolution.
• Permettre un moment privilégié d’échanges, notamment par la communication verbale ou non verbale.
• Associer une détente musculaire et un état de calme généralisé, psychologique et physiologique
• Améliorer la confiance en soi, l’aisance corporelle et faciliter l’expression d’un ressenti par la découverte de ses ressources personnelles
• Entretenir son corps grâce aux exercices doux (motricité, tonicité, équilibre, coordination, adresse,..)
• Développer ou maintenir des capacités de perception : vigilance, attention, concentration, précision, • Canaliser
l’hyperactivité, apaiser l'émotionnel…
En fin de séance, un temps d’expression est proposé pour que chacun, s’il le désire, puisse manifester son ressenti.
Les Séances se déroulent au centre socio-culturel K'Léïdoscope, 13 avenue du Président Kennedy à Cholet, tous les mercredis à 15h.
Nous nous déplaçons également en Structures Spécialisées
(I.M.E., Foyers de Vie ou d'Hébergement, M.A.S., S.A.V.S., E.S.A.T. etc. )
pour animer nos Séances.
La séance de sophrologie comprend une part de motricité, pour aider à la perception du schéma corporel. © Ouest-France
Les stores baissés, une lumière tamisée, une musique douce, un diffuseur d’huile essentielle… tout est réuni pour créer l’ambiance de la séance de relaxation et de sophrologie adaptée. Assis sur des chaises, les sept participants, dont quatre personnes en situation de handicap mental, forment un cercle.
Il était convenu que Nicolas ne vienne que " s'il pouvait psychiquement, et il est finalement venu tous les mercredis sauf peut-être un" confie Yves Chauvière, travailleur social tout juste retraité, à l'initiative de ces séances avec les autres membres de l'Association Unis'Vers. "J'étais très nerveux et j'ai des problèmes de raideurs dans les jambes. Venir ici me fait du bien", assure le jeune homme.
Après une phase de relaxation guidée par les mots de Thomas Chauvière, sophrologue, son père, Yves, a pris le relais pour la motricité. Sur ses conseils, les participants soulèvent un cerceau en inspirant et le baissent en expirant, puis ils le font tourner à gauche, à droite, de plus en plus vite. «Même si l’exercice paraît ridicule, ça fait beaucoup de bien », commente Nicolas.
À la fin de la séance, c’est le moment de l’échange et, ce jour-là, du partage de la galette des Rois. Avant « j’étais très nerveux… Ça me permet de trouver des mots à une très grande souffrance et de prendre moins de médicaments », confie Nicolas. Il reconnaît également avoir eu moins peur lors d’une fibroscopie, grâce aux exercices de respiration qu’il a pu reproduire.
Jean-François vient depuis septembre avec son fils Jonathan, accueilli dans un foyer occupationnel à Roussay. « Nous étions à la recherche d’un moyen d’apaiser Jonathan, pour qu’il aille moins vite, sans aide chimique. Déjà, il se sent bien dans son foyer, mais il a effectivement ralenti », détaille son père. Lui aussi, en participant, « en tire les bénéfices ».
Quant à Karine, qui vit aussi en foyer à Chemillé, sa participation permet de travailler son autonomie. elle vient seule en car, puis en bus,
jusqu'au au centre culturel K'léïdoscope de Cholet, où se déroulent les séances. "Elle est très motivée pour venir , m'ont dis ses éducatrices, au point qu'elle
s'inquiète de savoir si'il y a oui ou non une séance. Nous avons d'ailleurs que des retours positif s des structures qui les accueillent" , précise Yves
Chauvière.
Très forte cohésion de groupe
« Après notre première séance au foyer Saint-Joseph à Chaudron, les participants étaient tellement détendus que la chef de service n’en revenait pas. Le repas du soir, puis le coucher, s’étaient déroulés tranquillement, alors que d’habitude les résidents sont plutôt nerveux, angoissés, ajoute Thomas Chauvière. Ici aussi, on a pu constater l’évolution des participants : ils sont plus concentrés, moins excités. »
« Il y a aussi une cohésion de groupe très forte, au point où, s’il manque quelqu’un, l’ambiance change », souligne Jean-François.
« C’est autant un groupe de paroles que de la sophrologie », complète Yves Chauvière. « Ça permet d’accepter les autres et son propre handicap »,
conclut Nicolas. "Ce que l'on entend là, c'est le meilleurs des salaires" sourit Thomas
Chauvière, sophrologue.
Sylvie Arnaud, Ouest-France
Pour tout renseignement, contactez l’Association Unis'Vers.
Ils se feront un plaisir de vous répondre.